La zététique 2.0 : La cerner pour mieux l'encadrer !




la zététique est une communauté de pensée , de militants qui ont prétention à faire la promotion de la pensée critique pour démonter des sophismes, des biais etc mais en aucun cas elle est une discipline à part entière. La pensée critique existe depuis la naissance de la philosophie avec la logique ou l'épistémologie. Le paranormal ? Il est étudié scientifiquement à travers la parapsychologie comme l'a démontré Yves Lignon. Comme tout mouvement à caractère militant elle s'est faite infiltrer et déborder par de nouvelles théories comme la théorie du genre. 

La pensée critique s'accroche à l'agnosticisme, au scepticisme , au matérialisme et au scientisme qui ne sont pourtant que des représentations imparfaites fondées sur des consensus scientifiques, aussi bien que  des postures philosophiques, sociétales ancrées en leur époque.

La zététique moderne censée être l’étude de nos biais cognitifs pour mieux combattre les croyances, vise dans l'absolu à évaluer la validité des affirmations et des arguments en se basant sur des preuves et des méthodes scientifiques.  Comme a dit le Christ : " On jugera un arbre à ses fruits " !  Or, des phénomènes et des évènements bien réels ne s'expliquent pas toujours sous l'angle biaisé de l'hallucination individuelle ou collective mais sont cependant écartés de tout champ d'études universitaires au nom de la saine raison !

Pourquoi donc l'attention d'un chercheur de vérité devrait-elle se porter sur cette communauté, sur cette démarche hyper-critique ? Pour la bonne raison que ces cercles qui ont l'oreille de nos politiques , de nos scientifiques, de nos intellectuels se sont associés pour contrer tout ce qui pourrait s'opposer à la civilisation rationaliste,matérialiste et agnostique ; dite des Lumières, contre ce qu'elle dénonce être un renouveau de l'obscurantisme spiritualiste ou des pseudo-sciences telles que l'anthroposophie. 
Ce sont ces néo-directeurs de conscience qui ont attaqué Pierre Rabbi dans le Monde Diplomatique, puis l'homéopathie et enfin Steiner par l'entremise du lanceur d'alerte auto-proclamé : Grégoire Perra.
D'où les associations de lutte contre les dérives sectaires par des députés de gauche voire d'extrême-gauche alliés à des droitards nostalgiques d'une France catholique chassant l'hérésie par les bûchers et sous la torture !

Faut-il y voir une preuve supplémentaire de l'avertissement donnée par Rudolf Steiner sur le délit de pensée à l'orée des années 2000, comme le prophétisaient des littéraires éveillés tels Francis Delaisi, George Bernanos, Jacques Ellul et l'incontournable George Orwell ?

Mais qu'est-ce donc sur le fond qu'une pensée critique ? Et peut-on la définir de façon catégorique et définitive sachant qu'elle se positionne contre quelque argument qu'il soit sur la base d'un donné prétendument indépassable et rigoureusement scientifique ? Pas si sûr si on en croit cette doctorante familière avec la question dans la vidéo ci-dessous :





 Comme le citait Pascal : " Deux excès: exclure la raison, n'admettre que la raison ! "

La zététique qui se targue d'avoir consacré une émission à charges contre l'anthroposophie,est donc une méthode scientiste qui se réclame du sceptique grec Pyrrhon d'Elis. Elle se pare des vertus de la science matérialiste pour réduire à néant ce que les données matérialistes ne sauraient expliquer. Tout ce qui ne relève pas de sa conception étriquée de la science et de la loi d'incomplétude  doit cependant relever de la pseudo-science, de l'irrationnel et du paranormal comme des superstitions et être combattues par tous les moyens militants ! D'ailleurs en anglais,le terme usuel est skeptic.

« ...Le "vulgaire" et certains savants éprouvent toujours une peur instinctive de tout ce qu'il ne comprend pas, et la peur n'engendre que trop facilement la haine, même quand on s'efforce en même temps d'y échapper par la négation pure et simple de la vérité incomprise ; il y a d'ailleurs des négations qui ressemblent elles-mêmes à de véritables cris de rage, comme par exemple celle des soi-disant « libres-penseurs » à l'égard de tout ce qui se rapporte à la religion. La mentalité moderne est donc ainsi faite qu'elle ne peut souffrir aucun secret ni même aucune réserve ; de telles choses, puisqu'elle en ignore les raisons, ne lui apparaissent d'ailleurs que comme des « privilèges » établis au profit de quelques-uns ; et elle ne peut non plus souffrir aucune supériorité ; si on voulait entreprendre de lui expliquer que ces prétendus « privilèges » ont en réalité leur fondement dans la nature même des êtres, ce serait peine perdue, car c'est précisément ce que nie son « égalitarisme ».
Non seulement elle se vante, bien à tort d'ailleurs, de supprimer tout « mystère » par sa science et sa philosophie exclusivement « rationnelles » et mises « à la portée de tout le monde »; mais encore cette horreur du « mystère » va si loin, dans tous les domaines, qu'elle s'étend même jusqu'à ce qu'on est convenu d'appeler la « vie ordinaire » ( René Guénon - le règne de la quantité- Collection « Tradition » I. Gallimard, Editeur, 1945 : Ch. XII, p. 89. - Voir aussi Ch. IX, Double sens de l'anonymat, p. 67 (Anonymat moderne, et anonymat traditionnel).)

" En ce qui concerne la zététique parlons d’abord de l’obscurantisme scientifique de ce groupe et de Henri Broch, fondateur du laboratoire de Zététique et de l’enseignement de Zététique à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Il est étonnant que ce scientifique, physicien spécialiste de mécanique quantique, soutenu par des personnalités, comme Georges Charpak ou Albert Jacquard, et que j’avais d’ailleurs toujours considéré comme un bon scientifique, n’ai pas encore compris, comme malheureusement encore beaucoup de ses collègues, que la science ne peux pas être implacable puisqu’elle possède des limites (ou du moins elle est effectivement implacable si l’on reconnaît ses limites). En effet, comme l’a si bien expliqué Christian de Duve (scientifique prix Nobel) qui n’est pourtant pas croyant, le matérialisme méthodologique, le scientisme, qui consiste à prétendre que toutes les manifestations de l’Univers peuvent s’expliquer par les lois de la physique et de la chimie, n’est en fait qu’une hypothèse, puisque certains faits ou certaines questions comme l’une des plus connues “pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien” resteront toujours sans réponse. Dans ce dernier cas, la science est totalement limitée ; elle nous met face à notre ignorance totale. Mais il existe des cas où la science n’est que limitative : on ne sait pas et on ne saura jamais, mais on sait pourquoi on ne sait pas. Le cas classique est celui où l’on sait maintenant pourquoi il n’est pas possible de connaître en même temps la position et la vitesse d’une particule atomique : c’est le principe d’incertitude qui le démontre et cela n’aurait sans doute pas du échapper à Henri Broch, puisqu’il est spécialiste de cette mécanique !. Certains appellent cela l’incomplétude et c’est le paradigme récent que aucun scientifique ne devrait ignorer. Eh oui, la science est donc bien explicative, elle permet certes de faire progresser nos connaissances, mais elle est aussi parfois limitée et parfois aussi limitative, et le scientisme consiste à négliger ces deux derniers cas ! " 
( Lucien Daly,scientifique, ancien Directeur de recherche au CNRS et Chargé de cours à l’Université Paris 6 )

Excellente analyse d'un internaute à leur sujet que je fais mienne !
 
" En fait les zététiciens n'apportent aucun savoir (au sens positiviste du terme) sur aucun sujet. Leur mode opératoire est le même sur absolument tous les sujets et consiste au niveau le plus superficiel à simplement opposer une source contraire supposément plus crédible sur une question donnée et à un niveau plus profond à pointer le vice de procédure méthodologique dans le processus de justification d'une affirmation, dans la production d'un preuve. (erreur de raisonnement, biais, etc) Le manque de preuve probante est leur seul et unique argument permettant d'invalider n'importe quel propos. Sauf qu'ils invalident sur la forme et non sur le fond de ce qui est énoncé. Eux exploitent ce manque de preuve pour suggérer l'idée qu'elle est fausse, que c'est du bullshit, puisqu'elle n'a jamais été démontrée. Et quand elle l'est, la stratégie c'est de mettre l'attention sur la faiblesse de la méthodologie avec des critiques épistémologiques "a postériori" sans jamais démontrer qu'elles ont bien une contrepartie dans le réel. On est dans l'art de déconstruire l'argumentaire faisant office de preuve de X. Et l'idée est que si le processus est invalidable alors le résultat l'est aussi, et l'idée flotte sans preuve. Condition idéale pour la qualifier de pseudo-science, de charlatanisme. Ils ne sont absolument pas dans la démarche de "penser contre son cerveau" qu'ils affectionnent tant car ils s'évertuent à prouver que derrière l'idée de l'autre, il y a soit une absence de preuve, soit une preuve invalide. Jamais ils ne font le processus qu'ils disent aux autres de faire, c'est-à-dire chercher à réfuter ce qu'il pense déjà au sujet de cette idée. Et en cherchant à réfuter l'idée avancée par l'autre avec des sources contraires, ils inversent en plus la charge de la preuve, principe soit disant cher à leur démarche. Non, vraiment, mieux vaut une pensée constructive, un peu fausse qui s'ajustent au fur et à mesure des contradictions que cette démarche profondément nihiliste, digne d'avocat véreux qui cherche à gagner le procès par vice de procédure."
 
Au XXe siècle, la physique quantique a brouillé les cartes, et nous a prouvée que l'expérimentateur était toujours influent sur l' expérience ! Comme le formule Michel Bitbol ( chercheur en philosophie des sciences ) :  « La construction d’une objectivité, laquelle… exige que le sujet se retire de sa propre représentation, peut sans doute être identifiée comme la cause originelle du fait que nous vivons à côte d’un désert éthique » — une problématique à laquelle notre société est confrontée. Car le réel ne peut être réduit à ces seules exigences purement physico-chimiques, dès lors que coexistent d'autres niveaux de réalité  imprégnant le monde physique, selon les enseignements des grandes traditions spirituelles de l'humanité, comme des forces de vie formatrices ( éthériques ) , psychiques (animiques ) et spirituelles et de la connaissance des lois idoines.





Pour Charles Robin,La zététique est une méthode hyper-critique: c'est l'application de la démarche scientifique aux croyances ordinaires. En cela, elle est utile et précieuse, car elle nous incite à faire preuve d'esprit critique, à ne pas gober tout et n'importe quoi sous prétexte d'"ouverture d'esprit" ou de "subjectivité".
Le problème, c'est quand certains adeptes de la zététique :

1/ veulent absolument réduire tout le champ de la pensée à cette méthode (on voit ce que ça donne en politique...) 

2/ prétendent réfuter la valeur d'une pensée au motif qu'elle ne correspond pas à l'état de la science actuel (ce qui empêche ipso facto toute possibilité d'évolution des savoirs, puisque la science ne progresse que par la remise en cause permanente de ce qu'elle est) 

3/ ne remettent pas en cause leur propre paradigme, à savoir le paradigme naturaliste et matérialiste : partir du principe que tout est matériel, c'est invalider a priori toute autre tentative d'explication des phénomènes (ce qui revient donc à placer la conclusion en amont de la recherche) 

4/ dépensent toute leur énergie à débusquer les "sophismes" des autres, sans chercher à voir ce qui fait sens dans leurs propos et mériterait une réflexion approfondie 

5/ sont aveugles sur leurs propres biais et leurs propres préjugés, lesquels entachent leurs postulats de raisonnement. L'art et l'esthétique stimulent la pensée, comme le désir nourrit l'action. A vouloir neutraliser toute émotion et tout recours à l'imaginaire, la pensée finit pas se figer, elle devient froide, impersonnelle (ahrimanienne), elle n'est plus qu'une pensée encyclopédique (au sens étymologique du mot) : une pensée circulaire, une pensée qui... tourne en rond...
 
6/Valident les données et méta-analyses dépendantes des lobbyistes industriels qui financent, influencent propagent en disqualifiant  toutes contestations qui seraient susceptibles de nuire à leurs intérêts par l'argumentaire sceptique. 
Des trolls spécialistes de "l'astroturfing" !
 

En conclusion de cette courte démonstration, le problème pour l'autorité quelle qu'elle soit, qui se croit détentrice du vrai, et qui de fait dispenserait à l'individu de réfléchir plus avant, c'est donc la défiance des citoyens vis à vis des connaissances délivrées sur la base d'un consensus. 
C'est bien pour cette défiance qualifiée de populiste ou réactionnaire voire complotiste, que les politiques s'emparent de cette question d'esprit critique afin de délivrer aux masses humaines la bonne parole qu'ils prétendent détenir. mais lorsque leur paroles ne sont plus reçues de manière passive et rentrent en dissonance avec les faits ou les actes contradictoires, surgit alors un doute permanent. L'épisode du Covid est là pour nous le rappeler. 

L'idée de croire qu'il n'existerait qu'une vérité officielle serait déjà la énième porte d'entrée aux dérives totalitaires comme l'a montré l'histoire contemporaine.

Finalement, la démarche dite zététicienne ne serait-elle pas une retape de ce que le 19ème siècle a connu sous le nom de ligue rationaliste ? Se voulant plus sceptique au nom de la vérité scientifique que ce que la science matérialiste elle-même ne saurait prouver  ?






Devant un ensemble de faits ou d'arguments avérés , il existe trois attitudes : 
  1. y faire face par une enquête sérieuse sans préjuger  de quoi que ce soit
  2. ignorer les dires ou les faits par paresse ou préjugés
  3. attaquer sur la base de certitudes (qui s'apparente à de la croyance aveugle) ! 
Tout individu optent pour une des positions qui peut évoluer dans le temps !


Plus largement, le néo-libéralisme selon Barbara Stiegler, universitaire,  pour démontrer que les hommes sont toujours en retard sur les exigences économiques , constate que le libéralisme classique et son anthropologie firent place nette au néo-libéralisme dès les années 30 et sa nouvelle anthropologie.
Les masses humaines jugées d'abord rationnelles pour décider par elles-mêmes de ce qui était bon pour elles se sont vues retirées cette compétence. Pour cela, il fallait utiliser les neurosciences pour démontrer que les biais cognitifs (qui seraient innés) seraient un frein biologique à notre capacité de raisonner en s'abstenant de toute forme de croyance !  
D'où la recrudescence à notre époque de traqueurs de biais dans le but élitiste de délivrer la vérité consensuelle et d'échapper ainsi aux "fake news" ; d'évacuer ou culpabiliser ceux qui auraient la prétention de s'intéresser à ce qui pourrait être qualifié d'irrationnel tels que la spiritualité, les phénomènes paranormaux mais aussi, dans le domaine managérial, à être plus compétitif et "rationnel" pour une meilleure rentabilité ! On voit à moyen terme où pourrait mener une telle conception totalitaire et élitiste si elle s'élargissait et se radicalisait comme au XXème siècle ! 
les exclus ou les retardataires étant tout individu incapable de s'affranchir de la métaphysique !!!
L'enjeu  étant de rééduquer l'individu dans le champ politique et économique (mondialisme), sociétal (wokisme et ingénierie sociale), n'être qu'un homo oeconomicus formaté pour la culture entreprenariale. Un être se détournant définitivement de la fable mythiste ou religieuse comme le prône un Michel Onfray par exemple.





Ce lexique succinct présente un ensemble de termes et de concepts importants en zététique, notamment, les méthodes de recherche, les biais cognitifs et les raisonnements dits fallacieux qu'il faut connaître pour comprendre les armes de son ennemi !


Ad Hominem : L’attaque ad hominem est une technique de réfutation fallacieuse qui consiste à critiquer l’interlocuteur plutôt que de répondre à ses arguments.

Ancrage : L’ancrage est un biais cognitif qui consiste à se fier trop fortement à la première information rencontrée (l’ancre) lors de la prise de décisions ou de l’évaluation de situations.

Appel à la nature : L’appel à la nature est un argument fallacieux qui consiste à supposer que ce qui est naturel est nécessairement bon, sain ou moral, et que ce qui est artificiel est nécessairement mauvais, malsain ou immoral.

Appel à la tradition : L’appel à la tradition est un argument fallacieux qui consiste à supposer que quelque chose est vrai, bon ou moral simplement parce qu’il s’agit d’une pratique ou d’une croyance ancienne.

Appel à l’autorité : L’appel à l’autorité est une forme de raisonnement fallacieux qui consiste à soutenir qu’une affirmation est vraie parce qu’une personne considérée comme une autorité la soutient.

Appel à l’ignorance (argumentum ad ignorantiam) : L’appel à l’ignorance est un raisonnement fallacieux qui consiste à affirmer qu’une proposition est vraie parce qu’elle n’a pas été prouvée fausse, ou qu’elle est fausse parce qu’elle n’a pas été prouvée vraie.

Argumentum ad populum : L’argumentum ad populum est une technique de persuasion fallacieuse qui consiste à soutenir qu’une affirmation est vraie simplement parce qu’elle est largement acceptée par la population.

Biais d’attribution : Le biais d’attribution est un biais cognitif qui consiste à attribuer les actions ou les résultats des autres à des facteurs internes (tels que la personnalité, les motivations ou les compétences) plutôt qu’à des facteurs externes (tels que les circonstances, les contraintes ou le hasard).

Biais d’autocomplaisance : Le biais d’autocomplaisance est un biais cognitif qui consiste à attribuer nos succès à nos propres compétences et nos échecs à des facteurs externes. Cela peut conduire à une surestimation de nos compétences et de notre contrôle sur les événements.

Biais de cadrage : Le biais de cadrage est un biais cognitif qui se produit lorsque la manière dont une question ou une situation est présentée influence notre perception et notre jugement, même si les informations factuelles restent les mêmes.

Biais de cohorte : Le biais de cohorte est un biais statistique qui se produit lorsque les résultats d’une étude sont influencés par les caractéristiques spécifiques d’un groupe d’individus (cohorte), plutôt que par les facteurs étudiés.

Biais de complaisance : Le biais de complaisance est un biais cognitif qui consiste à s’attendre à ce que les choses se passent bien ou à minimiser les risques potentiels, en supposant que nos préparations, nos compétences ou nos expériences passées sont suffisantes pour faire face aux défis futurs.

Biais de confirmation : Le biais de confirmation est la tendance à privilégier, interpréter et se souvenir des informations qui confirment nos croyances ou hypothèses préexistantes, plutôt que celles qui les contredisent.

Biais de croyance : Le biais de croyance est un biais cognitif qui consiste à évaluer ou à interpréter les preuves en fonction de nos croyances préexistantes, en accordant plus de poids aux preuves qui les confirment et en minimisant ou en ignorant celles qui les contredisent.

Biais de disponibilité : Le biais de disponibilité est un biais cognitif qui consiste à juger de la probabilité ou de la fréquence d’un événement en fonction de la facilité avec laquelle des exemples ou des informations à ce sujet viennent à l’esprit. Cela peut conduire à une perception faussée de la réalité.

Biais de l’acteur-observateur : Le biais de l’acteur-observateur est un biais cognitif qui consiste à attribuer nos propres actions à des facteurs externes, tout en attribuant les actions des autres à des facteurs internes.

Biais de négativité : Le biais de négativité est un biais cognitif qui consiste à accorder plus d’attention, de poids ou de crédibilité aux informations négatives qu’aux informations positives.

Biais de projection : Le biais de projection est un biais cognitif qui consiste à attribuer nos propres attitudes, croyances ou émotions aux autres, en supposant qu’ils partagent nos expériences et points de vue.

Biais de représentativité : Le biais de représentativité est un biais cognitif qui consiste à juger de la probabilité ou de la pertinence d’un événement en fonction de sa ressemblance avec d’autres événements ou catégories, sans tenir compte des facteurs spécifiques ou des données statistiques.

Biais de sélection : Le biais de sélection est un biais statistique qui se produit lorsque les individus ou les éléments étudiés ne sont pas représentatifs de la population ou de l’échantillon d’intérêt, ce qui peut conduire à des conclusions faussées.

Biais de survie : Le biais de survie est un biais cognitif qui consiste à accorder une plus grande importance aux événements ou aux éléments qui ont survécu ou réussi, tout en ignorant ceux qui ont échoué ou disparu. Cela peut conduire à une perception faussée de la réalité.*

Biais d’échantillonnage : Le biais d’échantillonnage est un biais statistique qui se produit lorsque les individus ou les éléments étudiés ne sont pas sélectionnés de manière aléatoire ou représentative, ce qui peut conduire à des conclusions faussées.

Biais d’optimisme : Le biais d’optimisme est un biais cognitif qui consiste à surestimer la probabilité d’événements positifs et à sous-estimer la probabilité d’événements négatifs dans notre vie.

Charge de la preuve : La charge de la preuve est le devoir de fournir des preuves suffisantes pour étayer une affirmation ou une hypothèse. En général, celui qui fait une affirmation a la responsabilité d’en fournir les preuves.

Cherry picking : ( picorer) Procédé trompeur mettant en avant les faits ou données qui donnent du crédit à son opinion en passant sous silence tous les cas qui la contredisent.

Corrélation vs. causalité : La corrélation entre deux variables ne signifie pas nécessairement que l’une cause l’autre. Il est important de distinguer entre la corrélation (une relation statistique entre deux variables) et la causalité (une relation de cause à effet).

Coût irrécupérable (coût sunk) : Le coût irrécupérable est un concept économique qui décrit la tendance à poursuivre un engagement ou un investissement en raison du temps, de l’argent ou des ressources déjà investis, même si cela n’est pas rationnel.

Effet Barnum (effet Forer) : L’effet Barnum est un biais cognitif qui consiste à accepter des descriptions générales et vagues de notre personnalité comme étant spécifiques et précises, en les interprétant comme s’appliquant uniquement à nous-mêmes. Cet effet est souvent exploité dans les horoscopes, les lectures psychiques et d’autres pratiques ésotériques pour donner l’illusion d’une précision et d’une personnalisation.

Effet de décalage (hindsight bias) : L’effet de décalage est un biais cognitif qui consiste à croire, après coup, qu’un événement était prévisible ou inévitable, même s’il ne l’était pas avant qu’il ne se produise.

Effet de groupe (pensée de groupe) : L’effet de groupe est un phénomène psychologique selon lequel les membres d’un groupe ont tendance à se conformer à l’opinion majoritaire, même si cela va à l’encontre de leur propre jugement ou de leurs propres convictions. Cela peut conduire à des erreurs collectives et à une prise de décision irrationnelle.

Effet de halo : L’effet de halo est un biais cognitif qui consiste à généraliser une impression positive ou négative d’une personne ou d’un objet à d’autres aspects de cette personne ou de cet objet, en supposant que ces autres aspects sont également positifs ou négatifs.

Effet de l’ancre (anchoring) : L’effet de l’ancre est un biais cognitif qui consiste à se fier trop fortement à la première information rencontrée (l’ancre) lors de la prise de décisions ou de l’évaluation de situations.

Effet de l’observateur (ou réactivité) : L’effet de l’observateur est un biais de recherche qui se produit lorsque la présence ou les attentes de l’observateur influencent le comportement ou les résultats des participants à une étude.

Effet de nouveauté : L’effet de nouveauté est un biais cognitif qui consiste à accorder plus d’attention, de crédibilité ou de valeur aux idées, aux produits ou aux informations simplement parce qu’ils sont nouveaux ou inhabituels.

Effet de primauté : L’effet de primauté est un biais cognitif qui consiste à accorder plus de poids ou de crédibilité aux informations rencontrées en premier, par rapport à celles rencontrées ultérieurement.

Effet de répétition (effet d’illusion de vérité) : L’effet de répétition est un biais cognitif qui consiste à percevoir une affirmation comme étant plus vraie ou plus crédible simplement parce qu’elle a été répétée plusieurs fois.

Effet Dunning-Kruger : L’effet Dunning-Kruger est un biais cognitif qui consiste à surestimer ses propres compétences et connaissances dans un domaine particulier, en raison d’une mauvaise conscience de ses propres limites ou lacunes.

Effet placebo : L’effet placebo est l’amélioration subjective ou objective d’un symptôme ou d’une condition, en réponse à une intervention inerte ou à une croyance en l’efficacité d’une intervention, plutôt qu’à l’intervention elle-même.

Falsifiabilité : La falsifiabilité est un critère de la méthode scientifique selon lequel une théorie doit être réfutable par des observations ou des expériences pour être considérée comme scientifique.

Fausse analogie : La fausse analogie est un raisonnement fallacieux qui consiste à établir une comparaison inappropriée entre deux choses qui partagent certaines similitudes, mais qui sont en réalité différentes à des égards cruciaux.

Fausse autorité : La fausse autorité est un raisonnement fallacieux qui consiste à invoquer l’opinion d’une personne qui n’est pas une véritable autorité dans le domaine concerné ou dont l’expertise est hors de propos.

Fausse causalité (cum hoc ergo propter hoc) : La fausse causalité est un raisonnement fallacieux qui consiste à supposer qu’un événement en précède un autre, il en est donc la cause. Il s’agit d’une erreur courante dans l’établissement de relations de causalité entre deux événements qui se produisent simultanément ou successivement.

Fausse corrélation : La fausse corrélation est un raisonnement fallacieux qui consiste à supposer qu’une relation de cause à effet existe entre deux variables ou événements simplement parce qu’ils sont corrélés ou associés.

Fausse dichotomie : La fausse dichotomie est un raisonnement fallacieux qui consiste à présenter deux options ou possibilités comme étant les seules alternatives possibles, alors qu’il peut exister d’autres options ou nuances.

Fausse équivalence : La fausse équivalence est un raisonnement fallacieux qui consiste à traiter deux éléments, idées ou opinions comme s’ils étaient équivalents ou comparables, alors qu’ils présentent en réalité des différences significatives et pertinentes.

Faux consensus : Le faux consensus est un biais cognitif qui consiste à surestimer l’ampleur dans laquelle nos opinions, croyances et préférences sont partagées par les autres.

Faux dilemme (fausse dichotomie) : Un faux dilemme est une forme de raisonnement fallacieux qui présente deux options comme étant les seules possibles, alors qu’il existe en réalité d’autres options.

Fenêtre d’Overton : La fenêtre d’Overton est un concept qui décrit la plage des idées politiques, sociales ou culturelles acceptables dans l’opinion publique à un moment donné. Elle varie au fil du temps et des contextes.

Heuristique : Une heuristique est une méthode de résolution de problèmes ou de prise de décisions qui simplifie le processus en se basant sur des règles empiriques, des expériences passées ou des raccourcis cognitifs. Les heuristiques peuvent être utiles dans certaines situations, mais elles peuvent aussi conduire à des erreurs et des biais.

Homme de paille (Straw man) : Un argument de l’homme de paille est une technique de réfutation fallacieuse dans laquelle un individu présente une version simplifiée ou déformée de l’argument de son adversaire, puis la réfute facilement.

Inversion du fardeau de la preuve : L’inversion du fardeau de la preuve est un raisonnement fallacieux qui consiste à demander à son adversaire de prouver que sa propre affirmation est fausse, plutôt que de fournir des preuves pour étayer l’affirmation en question.

Méthode scientifique : La méthode scientifique est un processus systématique et rigoureux pour tester des hypothèses, recueillir des données et tirer des conclusions, en minimisant les erreurs et les biais.

Mille feuille argumentatif : Technique rhétorique qui vise à intimider celui qui y est confronté : il s'agit de le submerger par une série d'arguments empruntés à des champs très diversifiés de la connaissance, pour remplacer la qualité de l'argumentation par la quantité des (fausses) preuves.

Pente glissante : La pente glissante est un argument fallacieux qui prétend qu’une action entraînera inévitablement une série d’événements indésirables, sans fournir de preuves ou d’explications pour cette chaîne d’événements.

Pétition de Principe : (voir aussi raisonnement ou argumentation circulaire ) : faute logique par laquelle on considère comme admis ce qui doit être démontré. En logique, une pétition de principe est un raisonnement fallacieux, un sophisme, une illusion d'argumentation qui consiste à tenir pour vraie la proposition que l'on veut démontrer, en la présumant vraie dans l'une des prémisses (affirmation énoncée en support à la conclusion). La conclusion est alors donnée sans argument ni preuve.


Pluralisme méthodologique : Le pluralisme méthodologique est un principe selon lequel différentes méthodes, approches et disciplines peuvent être utilisées pour étudier et comprendre un phénomène complexe, sans qu’aucune d’entre elles ne soit considérée comme universellement supérieure ou exclusive.

Postulat : Un postulat est une affirmation ou une hypothèse considérée comme évidente ou acceptée sans preuve, servant de base pour développer une théorie ou un raisonnement.

Preuve anecdotique : Une preuve anecdotique est une affirmation basée sur des expériences personnelles individuelles, qui ne sont généralement pas considérées comme suffisantes pour établir la véracité d’une affirmation.

Principe de parcimonie (rasoir d’Ockham) : Le principe de parcimonie est un principe philosophique selon lequel, lorsqu’on compare plusieurs hypothèses ou explications, celle qui fait le moins d’hypothèses et qui est la plus simple est généralement la meilleure.

Principe de précaution : Le principe de précaution est un concept éthique et politique selon lequel, en l’absence de preuves scientifiques concluantes, il est préférable d’éviter ou de minimiser les actions qui pourraient avoir des conséquences négatives importantes et irréversibles sur la santé, l’environnement ou la société.

Pseudo-science : La pseudo-science est un ensemble de croyances, de méthodes ou de pratiques qui prétendent être scientifiques mais qui ne respectent pas les principes et les méthodes de la science.

Raisonnement circulaire (pétition de principe) : Le raisonnement circulaire est une forme de raisonnement fallacieux qui consiste à soutenir une proposition en utilisant la proposition elle-même comme preuve, créant ainsi une boucle logique.

Réductionnisme : Le réductionnisme est une approche philosophique et scientifique qui consiste à expliquer les phénomènes complexes en termes de leurs parties ou de leurs éléments constitutifs les plus simples. Bien que le réductionnisme puisse être utile pour comprendre certains aspects d’un phénomène, il peut également conduire à une simplification excessive et à l’ignorance de facteurs importants.

Régression à la moyenne : La régression à la moyenne est un phénomène statistique qui se produit lorsque des valeurs extrêmes ou inhabituelles ont tendance à se rapprocher de la moyenne lors de mesures répétées. Ce phénomène peut être mal interprété comme étant le résultat d’une intervention ou d’un traitement.

Sophisme : Un sophisme est un argument apparemment logique mais en réalité fallacieux ou trompeur, utilisé pour induire en erreur ou manipuler.

Sophisme du joueur (gambler’s fallacy) : Le sophisme du joueur est un raisonnement fallacieux qui consiste à croire que les événements indépendants et aléatoires sont influencés par les résultats précédents. Par exemple, après une série de lancers de pièce donnant face, on pourrait penser que pile est “dû” à apparaître.

Sophisme génétique : Le sophisme génétique est un raisonnement fallacieux qui consiste à juger de la vérité ou de la fausseté d’une idée en se basant uniquement sur ses origines ou ses sources, plutôt que sur ses mérites ou ses preuves.

Témoignage : Le témoignage est une preuve fondée sur les déclarations ou les expériences personnelles d’un individu. Bien que les témoignages puissent parfois être utiles, ils sont souvent considérés comme des preuves faibles ou non fiables en zététique en raison de la possibilité d’erreurs, de biais ou de tromperie.

Test en double aveugle : Un test en double aveugle est une méthode expérimentale dans laquelle ni les participants ni les chercheurs ne savent quel traitement ou intervention est administré à chaque participant, afin de minimiser les biais et les effets placebo.

Zététique : La zététique est l’étude rationnelle et critique des phénomènes, en particulier des phénomènes paranormaux, pseudoscientifiques et extraordinaires.

Une remarquable video d'une youtubeuse Julie Couvreur répond formidablement aux attaques qu'elle a elle-même subit de ces nervis ! 







Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les quatre éthers : contributions à la théorie des éthers selon Rudolf Steiner

Les incarnations secrètes du Comte de St-Germain

L'identité du Maître " M " cité par Rudolf Steiner dans le document de Barr enfin dévoilée ?