La Hiérarchie des Forces Créatrices du penser





Dans la première partie de cet essai la question de l’identité de Denys l’Aréopagite fut discutée. Dans cette seconde partie seront pris en considération des contenus parallèles et différents entre la doctrine de Denys l’Aréopagite et l’anthroposophie.1

Le traité sur La Hiérarchie céleste de Denys l’Aréopagite renferme la première description systématique des Anges, dans un triple ordonnancement dont chaque partie est elle-même à chaque fois divisée en trois. Pour cet ordonnancement, il forgea le nouveau terme de Hiérarchie — de hieros (= sacré) et arché (= origine, principe, principe-guide, direction). Ce « chœur des Anges » devait par la suite décorer, d’innombrables icônes, portes d’église, vitraux et Bibles. Les noms grecs que Denys a choisis pour les Hiérarchies angéliques, se rencontrent cependant aussi dans plus de 150 volumes de l’édition complète de l’œuvre de Rudolf Steiner. Et si nous réfléchissons au fait que Steiner a traduit ces noms, par ailleurs dans des concepts allemands imagés et qu’il parlait de « Dieux », parfois seulement, alors nous pouvons affirmer que les Hiérarchies angéliques de Denys se présentent presque dans chaque volume de son œuvre. Ainsi nous trouvons, par exemple dans La science de l’occulte en esquisse, les noms des Hiérarchies de Denys en langue grecque comme en traduction allemande. Dans les conférences qu’il a tenues, pendant qu’il rédigeait sa Science de l’occulte, les dénominations latines viennent encore s’adjoindre aux noms grecs et à ceux allemands imagés. Il dit par exemple :

La première Hiérarchie qui se divise en trois, nous venons tout juste de la considérer. Les entités de la deuxième Hiérarchie, dont nous avons déjà cité les noms : 1. les Kyriotetes ou Dominations ou Dominationes ou encore Esprits de la sagesse, ensuite 
  2. les Vertus, comme on les nomme, ou bien les Dynamis — comme les appelait Denys l’Aréopagite et après lui, les maître de l’occident, — virtutes ou Vertus. C’est là le deuxième niveau de la deuxième Hiérarchie. 
  Et le troisième niveau sont les Puissances comme on les appelle. Ce sont les Esprits de la forme, qui ont aussi été désignés par les maîtres d’occident Potestates, ce sont les Puissances.2

Cela étant les Hiérarchies angéliques dans les œuvres des deux auteurs, Denys et Rudolf Steiner, sont caractérisées comme des « Intelligences » ou des « Forces du penser ». Denys les appelle « êtres-idées d’Ange », elles sont aptes au penser et accessibles pour le penser [humain, ndt] »3. Et il les appelle sans cesse expressément « Forces du penser »4, qui inspirent et élèvent l’être humain et par lesquelles il peut parvenir à connaître le divin en soi, dans la nature vivante et dans le Cosmos. Elles nous invitent à l’anagogé, comme dit Denys, à savoir à entrer dans un cheminement intérieur, qui mène à la connaissance des forces supérieures du penser5
Rudolf Steiner en vient sans cesse à parler des Hiérarchies angéliques de Denys, depuis les tous premiers cycles de conférences sur l’anthroposophie qu’il remania,6 jusqu’aux cours de la Klasse de 1924 à la fin de sa vie.7 Mais nous devons nous souvenir qu’il ne suivit pas sans plus l’enseignement de Denys, mais développa, au contraire, sa propre vision intuitive toute personnelle des Hiérarchies angéliques.

1 Voir Michiel ter Hoerst : Denys l’Aréopagite & l’anthroposophie — qui était l’inconnu Denys ?, dans Die Drei 12/2017. L’auteur réalisa la première traduction complète en néerlandais du Corpus Dionysiacum : Dionysius de Areopagiet. Verzameld werken (Zeist 2015). Les écrits de Denys l’aréopagite renferment (en dix lettres et quatre traités) : Noms divins (ND), Théologie mystique (dans ce qui suit, T.M.), Hiérarchie céleste (HC), Hiérarchie ecclésiastique (HE) et diverses lettres.
2 Rudolf Steiner : Les Hiérarchies spirituelles et leur reflet dans le monde physique (GA 110), Dornach 1991, p.83.
3 ND 7, 2.
4 En cela, ici, il suit Platon et Proclus, le nous grec étant aussi traduit par « intelligence » ou « esprit » ; mais « force du penser » relève plus de l’esprit de Denys qui associe, à dix reprises dans ND 7,2, le terme nous avec diverses étymologies de noein (= penser).
5 Voir : HC VII, 4, 212b & X, 2 273b.
6 Voir Rudolf Steiner : La mystique à l’aube de la vie spirituelle des temps modernes et sa relation à la conception moderne du monde (GA 7), Dornach 1987.
7 Voir ; Instructions ésotériques pour le première Klasse de l’université pour la science de l’esprit au Goetheanum 1924 (GA 270), Dornach 1999.

 
Denys l’Aréopagite ne concède aux Hiérarchies aucun rôle créateur — sauf que dans sa vision, les Anges allument chez les êtres humains le désir du discernement et de la pureté et le conduisent sur leur cheminement cognitif ascensionnel. Ainsi en tout cas est lu et compris en général le précepte des Hiérarchies de Denys. Rudolf Steiner lit pourtant ce précepte et le comprend tout autrement. Chez lui, les Hiérarchies ne jouent pas seulement un rôle décisif lors de la purification, l’illumination et l’initiation de l’être humain, mais leurs activités se reflètent surtout dans le monde physique. Il décrit les Hiérarchies angéliques comme accomplissant la volonté divine, avec un rôle central dans le processus de la Création, à l’occasion de quoi elles contemplent continuellement Dieu. « Dieu fait cela au travers d’elles »1, dit Rudolf Steiner. Avec cela il confère à son enseignement des Hiérarchies une nuance toute nouvelle. Par contre, Denys n’utilise pas une fois le terme « Hiérarchies » dans son ouvrage sur la cause de la réalité (« Sur les Noms de Dieu »), ni non plus dans sa discussion au sujet de la question : « pourquoi les êtres vivants sont au-dessus de ce qui n’est qu’existant, pourquoi ceux qui sont dotés de perception sont au-dessus de ceux qui vivent seulement, et pourquoi le langage est au-dessus de la perception sensible et le penser supérieur au parler ».2 Il est pensable que Denys, avec ce positionnement interrogatif, renvoie à une structure hiérarchique de la réalité, car il caractérise nonobstant « être », « vie » et « parole », comme des Noms de Dieu, à savoir bel et bien comme des aspects de la réalité divine. Mais en général cela n’est pas lu ainsi, parce que le mot « Hiérarchie » fait alors justement défaut. Et l’on admet donc généralement que Denys n’avait aucune structure hiérarchique en vue et que chez lui, les forces hiérarchiques du penser étaient privées d’une relation vivante avec l’être, la vie et la parole.
Rudolf Steiner esquisse l’ordonnancement de l’essence céleste carrément comme une hiérarchie des forces créatrices du penser. Dans La Science de l’occulte en esquisse3, il décrit son principe des Hiérarchies comme une image du monde universelle dynamique dans laquelle les Hiérarchies, en tant qu’entités créatrices et actives ont fait naître notre Terre à partir de son état d’incarnation planétaire précédent et continuent encore d’œuvrer aujourd’hui à sa création. D’une part, avec cette image du monde, il jette des ponts entre les enseignements spirituels de l’Orient et de l’Occident4, d’autre part, il insiste sans cesse sur le fait que l’ordonnancement du monde, dans sa totalité, a adopté une forme chrétienne, parce que le Christ Jésus y est apparu. Il décrit la vertu créatrice de Dieu, qui agit jusqu’à l’être humain au travers de toutes les Hiérarchies et qui peut être vécue dans la nature qui nous entoure ainsi que dans le Soleil, la Lune et les étoiles. Ici nous nous trouvons, comme on l’a dit, devant une différence importante d’avec la manière de voir de Denys, telle qu’elle est généralement comprise aujourd’hui de sorte que les Hiérarchies angéliques ne jouent aucun rôle pour celui-ci dans le processus de la création, au contraire de la vision de Rudolf Steiner. Celui-ci insiste donc aussi dans sa Science occulte, de sorte que sa description des Hiérarchies est le résultat de ses propres connaissance inspirées et imaginatives, alors qu’il a repris les noms pour ces descriptions à partir des courants apparentés des traditions orientales et occidentales5 — à l’instar de Denys qui a repris des Grecs les noms de Séraphin, Chérubin et trône, Kyriotetes, Dynamis, Exusiai, Archai, Archangeloi et Angeloi. Denys les avait trouvés dans la Bible. Il est vrai qu’il est celui qui les a séparés en trois classes de trois Hiérarchies, à l’occasion il renvoie à son « célèbre maître » Hierotheos.6 Comme mentionné, Steiner emploie, outre les....

1 GA 110, p.160.
2 Voir, ND V, 3 817ab.
3 Voir Rudolf Steiner : la science de l’occulte en esquisse (GA 13), Dornach 1989.
4 Déjà dans la traduction de Johann Georg Veit Engelhadt : Les prétendus écrits de Denys l’Aréopagite (Sulzbach 1923), utilisée par Rudolf Steiner, le concept de Dieu de Denys y est comparé avec un texte antique sur Brahma. — Voir à l’endroit cité précédemment. Vol. II, pp.303 et suiv. Le Pape Benoît XVI a déclaré aussi, lors d’une audience consacrée à l’Aréopagite, le 14 mai 2008, qu’il apparaît comme un grand médiateur dans le dialogue moderne entre le Christianisme et les théologies mystiques de l’Asie. — Voir http://w2.vativan.va/content/benedcit-xvi/de/audiences/2008/documents/hf_ben-xvi_aud_20080514.html
5 Voir : Préface de la seizième à la vingtième édition dans GA 13, p.30.
6 Voir HE II, 392a et III, 424c ; ND II, 9 648a, II,11 649d & 681c, ainsi que VII, 1 865b. Le penser triadique de Denys rappelle fortement le monde idéel de Proclus ; Voir Proclus : Fondement théologique. Traduit en grec et e allemand et édité par Ernst-Otto Onnasch & Ben Schomakers, Hambourg 2015. Schomakers présume qu’il s’agit véritablement de Proclus, lorsque Denys renvoie à Hierotheos — Voir Ben Schomakers : Un métaphysicien éternel et incorrigible — En décodant la christologie du pseudo-Denys l’Aéropagite, dans : Studies in Spirituality Vol. 26 (2016), pp.105-156. Rudolf Steiner se tait au sujet de la grande importance de Proclus pour Denys, qui avait déjà été signalée à l’époque par J.V.G. Engelhardt, Hugo Koch, et Joseph Stiglmayr. Dans l’ensemble de l’édition complète, Proclus n’est mentionné dans l’œuvre de Rudolf Steiner qu’à quatre reprises, en passant : GA 7, p.16 ; du même auteur : Les énigmes de la philosophie (GA 18), Dornach 1985, p.83. ; du même auteur : Des énigmes de l’âme (GA 21), Dornach 1983, p.112 ; du même auteur : Recueils d’essais au sujet de l’histoire culturelle et de celle contemporaine et l’histoire (GA 31), Dornach 1989, pp.516 et suiv.

 
...appellations grecques, encore quelques caractérisations s’orientant sur les activités propres aux Hiérarchies : esprits de l’amour, de l’harmonie, de la volonté, de la sagesse, du mouvement, de la forme et de la personnalité, ainsi que les esprits du feu et fils de la vie.1 Denys n’est pas mentionné par lui dans La science de l’occulte, mais au contraire, à dix reprises dans les conférences désignées, alors qu’il rédigeait l’ouvrage en question et dans lesquelles il précise souvent que les Hiérarchies décrites par lui sont les mêmes2 que celles de Denys l’Aréopagite. Mais il fit avancer la connaissance des Hiérarchies d’un grand pas en avant.
À l’époque de Denys, il existait de puissants liens entre les noms des planètes visibles et les noms des Dieux mythologiques. Cela pourrait être la raison pour laquelle Denys ne connaissait pas du tout ces noms. Cela étant Rudolf Steiner donne donc aux noms des corps célestes un nouveau contenu spirituel. Il décrit les corps célestes visibles comme le résidu mort d’effets qui remplissaient originellement tout l’espace des sphères qui s’inscrivent dans les orbites des planètes actuelles — ainsi la Lune actuelle, extérieurement totalement sans vie, certes, mais agissant toujours sur la Terre, en nous faisant don du flux et du reflux de la marée et du rythme de la fécondité [rendu indépendant d’elle celui-là, ndt] du corps humain. Le terme « d’ancienne-Lune » dans la Science de l’occulte signifie un forme liquide d’existence antérieure de la Terre dans laquelle les Hiérarchies créèrent le corps astral humain et préparèrent la conscience humaine actuelle. Et « l’ancien-Soleil » une forme gazeuse, lumineuse et de chaleur, d’existence encore antérieure, lors de laquelle les Intelligences de la deuxième Hiérarchie créèrent le corps éthérique. Steiner tient « l’ancien-Saturne » pour la forme d’existence primordiale, dans laquelle l’actuelle matière et les corps vivants des êtres humains n’existaient que comme chaleur tandis que la volonté de la première Hiérarchie faisaient naître l’être. Selon Steiner cette volonté agit au travers de toutes les autres phases de l’évolution planétaire jusque présentement dans la volonté et les corps vivants des êtres humains actuels.
On ne rencontre rien au sujet de telles phases chez Denys. [La notion d’évolution planétaire en anthroposophie est historiquement reliée à l’idée scientifique d’évolution apparue en biologie (Darwin et Haekel), donc née au 19ème siècle seulement, elle n’eût donc jamais pu apparaître avant dans l’histoire. ndt] Que ceci soit seulement ici indiqué pour faire allusion à l’orientation du penser, dans laquelle Steiner développa fortement l’enseignement sur les Hiérarchies. Celles-ci apparaissaient chez lui comme un lien ou un pont, comme l’échelle de Jacob, entre les aspects terrestres et spirituels de la vie humaine — aussi dans notre époque.


Impulsions pour la vie pratique

De puissantes impulsions pour la vie pratique ont émané de l’enseignement des Hiérarchies de Denys l’Aréopagite et de Rudolf Steiner. Un exemple : admettons que quelqu’un soit si inspiré par l’enseignement de Rudolf Steiner qu’il puisse ressentir l’action de la première Hiérarchie dans les forces de la matière ; qu’il puisse s’identifier par le sentiment avec la manière dont la matière a été éveillée à la vie par la deuxième Hiérarchie, par un don de celle-ci ; et qu’il puisse même faire l’expérience la manière dont cette vie, sous la direction de la troisième Hiérarchie, s’éveille à la conscience dans l’âme humaine. Quelqu’un qui s’allie de cette manière avec l’action des Hiérarchies ne voudra jamais ni exploiter, ni empoisonné la Terre. Au contraire : de tels êtres humains se mettront à travailler plutôt dans l’agriculture biologique-dynamique. Ils se mettront au service de la Terre.
Un deuxième exemple : Celui qui dirige son attention sur la deuxième Hiérarchie, qui est à l’œuvre dans le vivant comme sagesse, vertu et force formatrice, est alors capable de regarder avec émerveillement sous une autre lumière le chef d’œuvre du corps humain qu’elles réalisent. De tels êtres humains œuvreront de préférence dans les fondements de la médecine anthroposophique et la préparation des remèdes. Ils se mettront au service de la vie. Et encore un troisième exemple : celui qui dirige sont attention sur la conscience humaine et appréhende dans notre vouloir, notre sentiment et notre penser les actions des Archai, Angeloi et Angeloi, celui-là se mettra à penser autrement sur la pédagogie, la psychologie et la collaboration dans les entreprises et les organisations humaines. De tels êtres humains œuvreront peut-être dans des écoles Waldorf et institutions accueillant des handicapés et développeront de nouvelles formes d’organisation et de dialogue dans l’esprit d’une interaction fondée sur le discernement, le sentiment et la vertu du vouloir.
Nous n’avons pas besoin d’expliciter plus avant ces exemples, mais nous ne devrions pas oublier qu’à partir des écrits de Denys aussi de puissantes impulsions spirituelles ont surgi. Ils furent probablement rédigés en Syrie, à l’époque du déclin de l’empire romain. On tentait alors, sur et à partir des ruines de celui-ci, d’édifier l’empire byzantin et partout ne régnaient que confusions et guerres. Denys fit dériver de son enseignement sur les Hiérarchies, strictement orienté sur l’Unité, la structure de l’Église qui elle aussi aspirait à l’unité — non pas pour l’amour de l’Église, elle-même, mais pour l’amour d’une population déchirée et souffrante, ravagée par les guerres. Unité au lieu de division, l’amour au lieu de la guerre, tel était ce qui lui tenait à...

1 GA 13, pp.161-166.
2 Voir GA 110, p.26, pp.48 et suiv. & pp.66 et suiv.

 
...cœur et ce qui s’exprime de tous ses écrits, avant tout dans Sur les Noms Divins, où il en appelle à l’équité, la rédemption, la paix, la collaboration et à la position empathique, prévoyante et compatissante du chef.1
Dans le développement de l’anthroposophie la pose de la pierre de fondation du Bau, l’édifice en bois du premier Goetheanum, qui eut lieu à l’automne 1913, marque un événement décisif. À cette occasion, Rudolf Steiner en appela expressément aux Hiérarchies de Denys l’Aréopagite, avec les noms de Séraphin, Cherubin, Trône, Sagesses, Mouvements, Formes, Personnalités, Archangeloi, Angeloi. Cet édifice était au plus profondément associé aux Drames-Mystères et à l’eurythmie. Vers la fin de la première guerre mondiale, Steiner mobilisa toutes ses énergies pour introduire dans la société d’alors, sur les ruines de l’empire allemand et celles de l’empire austro-hongrois, la Dreigliederung de l’organisme social. Ceci ne réussit pas, certes, mais nonobstant cela de puissantes impulsions furent semées pour la pédagogie, la médecine, l’agriculture et le social, qui furent par la suite couronnées de succès.


Voies vers la connaissance des mondes supérieurs



En tant que platonicien bien formé, Denys voit entre deux extrêmes un élément médiateur nécessaire. Cela vaut aussi pour l’ensemble de son œuvre qui n’est pas seulement théorique et pratique, c’est-à-dire, d’une part, une vision du monde philosophique soigneusement perfectionnée, et d’autre part, comprend de nombreuses instructions pour la vie pratique, sociétale et ecclésiale, mais encore aussi, tel un élément médiateur entre l’enseigner et le faire le cheminement cognitif évoqué au début, l’anagogé. La même chose vaut pour l’anthroposophie. Elle ne comprend pas seulement un enseignement spirituel et une exigence d’engagement dans la vie pratique, mais encore, pareillement, un élément médiateur entre les deux, un chemin de développement de l’âme. Pour Rudolf Steiner ceci appartient à la mission d’une science spirituelle moderne ou anthroposophie.2 Ce qui joue entre les deux c’est l’epistémé — à savoir la sagesse et le discernement — qui jouent un rôle important.
Denys et Rudolf Steiner ont chacun divisé leur cheminement d’apprentissage en trois degrés, qu’ils appellent : « purification » (ou bien « préparation »), « illumination » et « initiation ».3 Denys emprunte ces degrés à la tradition des Mystères grecs,4 et les associe aux trois niveaux de la vie ecclésiale : « purification », « baptême » et « eucharistie ». Pour les grands mystiques médiévaux et ceux de la Renaissance aussi, cette triade du cheminement d’apprentissage joue un rôle important. Rudolf Steiner donna ensuite, avec son manuel Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs ?, une impulsion nouvelle et moderne, par laquelle la vie de l’âme peut être mise en ordre et spiritualisée. La « préparation » consistant chez lui, entre autre, en une attention diligente, d’une part, à tout ce qui est en train de pousser, croître et prospérer et, d’autre part, pour ce qui défleurit, ce fane et dépérit. Pour l’acquisition de « l’illumination » l’attention doit être dirigée sur les différences imaginatives entre animaux, végétaux et pierres. « L’initiation » dépend chez lui de l’apprentissage de la lecture de ce qui est écrit et caché derrière les choses.5 Comme condition à ce pas de développement il désigne les qualités comme le courage, la maîtrise de soi, la force du jugement, la présence d’esprit, l’équilibre intérieur, la ténacité, l’amour de l’agir et la reconnaissance.6
En conclusion au chapitre sur « l’initiation » dans la science de l’occulte, Rudolf Steiner parle de « l’ébriété de l’oubli », à savoir, la faculté d’éteindre les souvenirs inférieurs.7 Chez Denys nous trouvons quelque chose de comparable là où il incite à développer la faculté de laisser derrière nous nos représentations : celui qui veut entrer dans le Saint des Saints, dit Denys, doit pouvoir passer devant les images représentatives des iconostases.8 La théologie « stabilisée » ou « positive » qui veut s’approcher de Dieu au moyen de concepts, n’est que le premier stade que nous devons laisser derrière nous pour créer, au moyen d’une théologie « négative », un espace pour l’expérience de ce qui est caché sans image et invisible. Quoique ces pas soient élaborés autrement9 chez Steiner, il s’agit, ici comme là, de la métamorphose des représentations sensibles par une compréhension « sans images » de l’union avec le parfaitement invisible, comme le dit Denys.10

1 Voir : ND VIII-IX.
2 Voir GA 110, p.27.
3 Voir du même auteur : Comment acquiert-on des connaissances des mondes supérieurs ? (GA 10), Dornach 1993 ainsi que HC III, 3, 165c & 168a ; VII, 2, 208a ; VIII, 2, 240d, ainsi que HE V, 504bc & VI, 2, 536d.
4 Voir Andrew Louth : Introduction : un auteur caché, dans Dionysius de Areopagiet, Verzamelde Werken, pp.17-44, en particulier p.23 et pp.31-32. Voir aussi p.36 sur la voie d’initiation et la structure hiérarchique du Cosmos.
5 Voir GA 10, pêle-mêle dans le chapitre « L’initiation », pp.75-89.
6 Voir GA 10, pp.127-138.
7 Voir GA 13, p.320.
8 Voir HE III, 428c.
9 Voir la méditation du Rose-Croix, GA 13, p.309.
10 TM I, 3, 1001a.

 
...Mais il insiste sur le fait que nous devons cheminer longuement avant de pouvoir espérer avoir un contact direct avec le Un complètement caché.
L’ordonnancement des neuf Hiérarchies qui se trouvent entre l’être humain et le caché est donc très essentiel aux deux investigateurs de l’esprit. Denys consacre un chapitre entier de commentaires sur la raison pour laquelle une anomalie apparente de cet ordre, que l’on découvre dans la Bible avec Isaïe, reste nonobstant seyante dans l’ordre hiérarchique.1 Mais Denys met en garde, nous pouvons tomber en dehors de cet ordre par notre penchant à « l’égoïsme », à la « prévention de soi », à « l’autoritarisme de soi » et la « prétention de ce qui nous semble bon » qui leur appartient.2 Ensuite nous sommes livrés aux « tentations de l’adversaire et devenons inconsciemment les serviteurs des « puissances hostiles »3. Puis il apporte le symbole biblique des entités hiérarchiques les plus hautes, celles aux six ailes, qui n’utilisent que la paire médiane pour le vol, alors qu’elles se cachent le visage et leurs pieds avec, respectivement, la paire d’ailes supérieure et la paire inférieure.4 Denys commente cette image de manière telle que les Séraphins ont de la vénération pour ce qui est trop haut ou trop profond pour leur connaissance. Les ailes supérieures et inférieures sont maintenues au repos et seules les ailes médianes se meuvent régulièrement vers le haut à la vue de Dieu.5 Un tel symbole nous fait presque oublier que les Anges sont des intelligences divines, à savoir des « forces cognitives ». Chez l’être humain les forces du penser ne sont pas toujours en équilibre. Elles se laissent attirer ou tenter dans une direction ou une autre.


Ombres portées hiérarchiques

Chez Rudolf Steiner, nous rencontrons de fréquentes indications sur ce qu’il a appelées les forces lucifériennes et ahrimaniennes6, par lesquelles nous nous éprouvons nous-même par trop divins ou par trop « bêtes », ou bien par trop spirituels ou par trop terrestres. Seule la parution du Christ Jésus sur la Terre, déclare Steiner, a donné la possibilité à l’être humain, d’amener en équilibre ces deux forces contraires.
Sur le plan des groupes ethniques et peuples, la tenue de cet équilibre est encore plus significativement difficile, précisément parce que ces groupes et peuples relèvent d’un degré plus haut de la Hiérarchie angélique. Rudolf Steiner en vient là-dessus à déclarer que pendant la première Guerre mondiale, un grand groupe de volontaires de toutes les nations participaient à la construction du premier Goetheanum à Dornach près de Bâle, non loin de la frontière franco-allemande. On y entendait le tonnerre des canons sur le front, où des membres de ce groupe, des deux côté se retrouvaient alors face à face dans les tranchées. Au moment où, à cause de cette situation, de fortes tensions surgirent, Rudolf Steiner aborda le grand problème que des êtres humains, au moyen de leur égoïsme de groupe, peuvent influencer négativement leur alliance avec ces entités angéliques qui inspirent les groupes ethniques. Ils peuvent faire naître ainsi des caricatures de ces entités angéliques. Beaucoup de gens, expliqua Steiner, se regimbent violemment dans leur image du penser (Denkbild), du fait qu’il y a des entités hiérarchiques entre l’être humain et la divinité sublime, véritablement et infiniment loin au-dessus de l’être humain. Beaucoup pensent …

… que ce serait précisément la tâche de l’être humain actuel, de ne plus rien avoir entre lui et la divinité, mais de vivre au contraire, en ayant l’œil fixé à ce qui s’offre sensiblement et de découvrir ensuite le chemin qui mène directement à Dieu, sans médiation par l’entremise des Anges, Archanges et ainsi de suite. Et plus d’un croit ainsi particulièrement sublime de faire face à son propre Dieu, sans intermédiaire, comme ils disent.

Mais ensuite, il poursuit :

Que se représentent-ils donc véritablement ceux-là qui se représentent leur Dieu en affirmant : nous ne voulons pas avoir de médiation par d’autres esprits, mais directement nous élever à notre Dieu à partir de notre âme, — que se représentent alors de telles gens ? Se représentent-il réellement Dieu, lorsqu’ils pensent ou parlent de Dieu ? Et ce qu’ils se représentent là, ce dont ils pensent que cela soit censément Dieu, lorsqu’un être humain, de manière justifiée, parle de...

1 Voir Is 6, 6 et les explications dans HC XIII.
2 HC IX, 3, 260c.
3 HE III, 440c-441a.
4 Voir Is 6, 2.
5 Voir HE IV, 481b. Trouver le milieu entre ce qui est trop haut et ce qui est trop bas, c’est aussi le fond de la légende d’Icare.
6 Voir, par exemple, GA 13, pp.249-293. [Ici, Michiel, ter Horst illustre très bien le fameux proverbe français (je n’ai pas encore retrouvé d’équivalent dans les autres idiomes des pays qui nous entourent) : « Qui fait l’Ange, fait la bête ! » ndt]

 
son Dieu, est-ce bien cela qui se présente à eux ou bien se représentent-ils quelque chose de tout autre ? Lorsqu’on passe en revue tous les concepts pour la représentation que de telles gens se font de leur Dieu — qu’en ressort-il de tels concepts ? Rien d’autre que l’essence d’un Ange et tous ces gens qui disent avoir contemplé intuitivement Dieu directement devant leur âme ne font que regarder leur Ange. Et s’ils recherchent toutes les descriptions — quand bien même elles apparaissent sublimes — alors ils ne découvriront qu’ils ne font rien d’autre que décrire un Ange et ce que disent ces gens n’est rien d’autre que l’exigence que l’on ne doit rien se représenter de plus élevé qu’un Ange.1

Chez Denys il n’y a pas non plus de « raccourci » au chemin infini vers Dieu. Au lieu de cela, il nous délivre une description détaillée des neuf rangs des Hiérarchies, au long desquels l’âme se voit guidée dans son ascension et il parle d’une approche patiente vers Dieu. Lors de cette approche, tous les noms qui ont été attribués tout d’abord à Dieu doivent être explorés puis et de nouveau retirés, rejetés. Et ce n’est qu’après cette préparation par la théologie positive et par celle négative, que Denys parle dans « La Théologie Mystique » de l’ascension des plus hauts sommets des paroles mystiques, « où les Mystères du Verbe divin sont voilés dans l’obscurité aveuglante du silence dissimulé dans les Mystères »2. Ici on n’a pas du tout à l’esprit de relation personnelle avec Dieu, mais plutôt une relation impersonnelle ou mieux encore supra-personnelle avec Dieu.
Et aussi en référence au rôle conducteur des entités angéliques auprès des peuples nous reconnaissons une parenté entre Steiner et Denys. Celui-ci dit qu’en vérité tous les peuples — en dehors du peuple juif — seraient déviés de la guidance de leur entité angélique par leur égoïsme et leur despotisme.3 Nous retrouvons de telles idées chez Steiner, lorsqu’il expose que les Archanges ne se donnent pas seulement à connaître par des peuples entiers, mais aussi au moyen du sentiment d’identité que l’on peut éprouver dans de plus petits regroupements humains. Ce sentiment d’identité peut donner des ailes et enthousiasmer [au point, en effet de vouloir aller « bouter les Anglais hors de France en 1429 sous la bannière de Saint Michel ! » Et cela a bel et bien été efficace à l’époque ! ndt]. Parce que ceci se joue aussi sur le plan des sentiments, un groupe peut se trouver particulièrement sujet aux égarements par des idées chimériques que ses membres peuvent avoir au sujet de leur mission et pouvoir. Ensuite peut naître dans un groupe ou bien un peuple, l’inclination à ne vénérer que son propre Archange, au lieu de toute la Hiérarchie des Archanges, qui inspire, dans son ensemble, la collaboration des peuples et des groupes entre eux. » Il y a en cela quelque chose d’analogue à l’élément égoïste, seulement quelque peu fondé socialement ici » dit Steiner : « ce qu’il y a de plus proche peut être d’une aberration de peuples entiers. »4
C’était alors des paroles prophétiques, au beau milieu de la première Guerre mondiale, aussi actuelles qu’aujourd’hui. Peu de temps après, Hitler a décrit, comment il voulait assujettir les possibilités culturelles et tâches de son peuple aux forces du sang et du sol. Il créa ainsi une caricature d’Archange de son peuple et se rengorgea des faux dieux d’un « peuple de seigneurs » qu’il réduisit au niveau bestial [celui de la Bête de l’Apocalypse, ndt.]. Ainsi libéra-t-il le « despotisme » et « l’égoïté », en référence à l’Archange de son peuple, comme l’aurait dit Denys, au lieu de la collaboration avec d’autres peuples.
Après la seconde Guerre mondiale, les plus grandes tentatives furent entreprises pour diriger ces forces de nouveau sur une bonne voie, en réunissant tous les peuples en tant que membres également justifiés au sein d’une alliance mondiale. Au sein de l’Europe on tenta aussi d’ancrer la collaboration des peuples dans une organisation qui était censée garantir la paix et l’égalité des droits ; pourtant l’égoïsme s’est de nouveau répandu largement. De nouveau on entend des peuples hurler comme dans la guerre : un « In God we trust ! » et un « Allahu akbar ! ». Dieu en est-il honoré de ce fait ? Cela ne peut être ! Dieu est Un. Au lieu de l’Un invisible c’est une image égoïste de son propre Archange qui ce voit appelée. Un tel semblant d’image peut naître comme un monothéisme d’apparence qui adopte des traits égoïstes, dogmatiques et extrémistes. Et nous devons aujourd’hui être de nouveau les spectateurs de la manière dont les sentiments nationaux-égoïstes sont évoqués pour éveiller des forces extrémistes.

1 Du même auteur : Le Karma de la profession (GA 172), Dornach 2002, pp.177-179. Voir du même auteur : Êtres spirituels et leur action dans l’âme de l’être humain (GA 178), Dornach 1992, p.101 ; du même auteur : La mort métamorphose de la vie (GA 182), Dornach 1996, pp.86 et suiv. ; du même auteur : La Mitteleuropa entre l’Est et l’Ouest (GA 174a), Dornach 1982, p.245 ; et du même auteur : Intelligence sociale à partir de la connaissance de la science spirituelle (GA 191), Dornach 1989, p.139.
2 « … wo die Mysterien des göttlichen Wortes verhüllt sind in der verblendenden Dunkelheit des Schweigen, das in Mysterien verborgen ist » [c’est donc bien le silence qui est bien « caché » dans les Mystères, ndt]. Voir TM I, 1, 997ab.
3 Voir HC IX, 3-4, 260b-261d.
4 GA 172, pp. 183 & 184.

 

Les Hiérarchies angéliques dans la vie méditative

Rudolf Steiner voulait fonder le sceau d’une époque d’une manière spirituelle concrète. Le Corpus dionysiacum fut pour lui une source importante, mais il n’utilisa jamais ce texte pour prouver ou étayer quelque chose. Les Hiérarchies angélique de Denys étaient devenues abstraites et pâles à son époque déjà depuis longtemps. Mais Steiner les vit comme des entités idéelles, remplies de la vie divine, pleines d’amour et de lumière. Il leur donna une voix, des couleurs, en explorant leurs effets dans notre corps, notre vie, et dans notre conscience et à l’occasion aussi en y incluant notre facilité à être séduits par le caractère despotique et la cupidité. Au milieu des grandes [r]évolutions de la culture et de la société, l’anthroposophie est une pierre d’édification spirituelle. Elle met au jour d’aujourd’hui avant tout l’interaction entre les divers plans de la réalité. Elle explore, par exemple, les questions : Comment l’alimentation, la santé et la conscience agissent-elles l’une sur les autres ? Comment les mouvements corporels et la capacité d’apprendre agissent-ils les uns sur l’autre chez l’enfant ? Ou bien : Comment les rythmes de la nature encouragent-ils la santé des végétaux dans l’agriculture ? Steiner nous indique des voies, pour rendre éprouvables dans ce genre de processus les forces productives du penser.
Après l’incendie du premier Goetheanum, Rudolf Steiner s’est consacré une année durant à la tâche de réunir les Sociétés anthroposophiques nationales dans une « Société anthroposophique universelle » supra-nationale.1 Cette réunion eut lieu lors de la Noël 1923/24, à Dornach. Au cœur de celle-ci, il y eut la méditation de la Pierre de fondation qui fut prononcée chaque jour, une semaine durant, par Rudolf Steiner, à l’occasion de quoi il en appela à toutes les Hiérarchies — et certes avec les noms que Denys leur avait donnés.2 Les Hiérarchies forment aussi le centre de l’école ésotérique qui fut ré-ouverte peu après comme la « Première Klasse de la libre université de Science spirituelle ».3 Ses contenus de méditation s’occupent du monde des Hiérarchies angéliques illuminantes et retentissantes au moyen de paroles et mantras sur lesquels on se concentre, que l’on relâche ensuite et au moyen desquels on peut s’approcher toujours plus de l’indicible et de l’invisible dans une silence sans mot.

 Die Drei 10/2018.
(Traduction Daniel Kmiecik)


1 Le programme parlait certes d’une « Assemblée générale de la Société anthroposophique internationale », mais dès le premier jour Rudolf Steiner déclarait : « Eh bien, mes chers amis, Vous ne devez pas être une internationale, une société anthroposophique internationale et je voudrais ici exprimer la prière cordiale de ne jamais employer l’expression de « Société internationale », mais au contraire de n’en parler qu’en disant qu’il y a une « Société anthroposophique universelle » qui a son point central ici, au Goetheanum, à Dornach » — du même auteur : Le Congrès de Noël pour de la fondation de la Société anthroposophique universelle 1923/24 (GA 260), Dornach 1994. Il ne s’agit donc pas d’une union des Sociétés nationales, ce serait quelque chose d’international, mais au contraire, d’une Société supranationale qui est universelle comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Il y avait à l’époque, il est vrai, encore aucune association supra-nationale ou de droit sociétal et c’est la raison pour laquelle on dut se tirer d’affaire au moyen d’une construction d’urgence, s’appuyant sur le droit helvétique, à laquelle furent rattachées les Sociétés anthroposophiques nationales. [C’est ce que les membres helvétiques ont récemment très bien compris par une reprise en main, à l’AG de 2018, propre à faire totalement disparaître le caractère universel et mondial de la Société anthroposophique. Or ceci correspond bien à l’esprit de la bête nationaliste qui se relève en Europe, ici en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne, comme en Suisse (Voir Claudius Weise : Un billet pour faire souvenir. Ce qui se passe dans la Société anthroposophique (suite) ndt]
2 Voir entre autre, pp.67 et suiv. Dans la version imprimée Steiner récapitula les noms des Hiérarchies qui, par Denys, avaient été décrites comme Séraphins, Chérubins et Trônes comme « Esprits-forces », la Hiérarchie des Kyriotetès, Dynamis et Exusiai comme « Esprits-lumière » et celle des Archai, Archangeloi et Angeloi comme « Esprit-âme ». — Voir du même auteur : Exercices de l’âme Mantras Vol. II (GA 268), Dornach 1999, pp.268 et suiv.
3 Voir GA 270. Cette école est publique dans le sens que la qualité de membre dans la Société anthroposophique et ensuite dans la première Klasse, est ouverte à chacun qui veut librement s’y rattacher.

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