Le Mystère entourant la Pierre Philosophale







Koberwitz, 11 juin 1924
Digression sur l’activité de la nature
Comment l’esprit agit dans la nature



(...)Les forces de la terre et du cosmos dont je vous ai parlé, ces forces agissent au sein de l’agriculture par l’intermédiaire des substances de la terre. Aussi ne sera-t-il possible de passer dans les jours qui viennent à l’éventail des points de vue pratiques que si nous nous occupons aujourd’hui avec plus de précision encore de la question suivante : comment agissent par l’intermédiaire des substances terrestres les forces dont nous avons parlé ?

L’une des questions primordiales que l’on peut soulever quand il s’agit de la production dans le domaine agricole a déjà été celle de la signification et de l’influence de l’azote sur la production agricole dans son ensemble. Seulement, il règne aujourd’hui précisément une grande confusion sur cette question de la nature même de l’action de l’azote. Partout où l’azote est à l’oeuvre, on ne voit pour ainsi dire que les aboutissants de son action, les phénomènes les plus superficiels dans lesquels il se manifeste.
Mais on ne pénètre pas le contexte naturel au sein duquel agit l’azote et il ne saurait en être autrement si l’on se cantonne dans un domaine de la nature, ce n’est possible que si le regard porte jusqu’aux lointains du domaine de la nature et si l’on se soucie en même temps de savoir comment l’azote est actif dans la nature. On peut même dire – et c’est ce qui ressortira de mon exposé – que si l’azote en tant que tel ne joue pas nécessairement le tout premier rôle dans la vie végétale, il est néanmoins de première nécessité de connaître ce rôle pour comprendre la vie de la plante.

Mais l’azote, quand il agit dans la nature, a, dirais-je, quatre frères dont il faut en même temps apprendre à connaître les effets si l’on veut saisir ses fonctions et son importance dans l’économie de la nature, comme on l’appelle. Et ces quatre frères sont unis à lui d’une façon qui reste un mystère pour la science extérieure d’aujourd’hui, unis à lui dans l’albumine végétale et animale. 
Ces quatre frères sont : 
 
le carbone, l’oxygène, l’hydrogène et le soufre
 
Si l’on veut connaître à fond la signification de l’albumine, il ne suffit pas de citer parmi les éléments significatifs qui la composent l’hydrogène, l’oxygène et le carbone, il faut y ajouter le corps dont l’action est pour l’albumine d’une importance primordiale, le soufre. Car le soufre est précisément, dans l’albumine, le médiateur entre l’esprit partout répandu dans le monde, entre la force formatrice du spirituel et le physique.
Et l’on est fondé à dire que si l’on veut suivre dans le monde matériel les traces qu’y dessine l’esprit, il faut suivre l’activité du soufre. Bien que cette activité du soufre ne soit pas aussi manifeste que celle d’autres corps, elle est cependant d’une extrême importance parce que c’est par le détour du soufre que l’esprit agit sur le physique dans la nature, le soufre est positivement le porteur du spirituel. On l’appelait autrefois « sulphur », d’un nom qui s’apparente à celui du phosphore ; ce nom ancien, il le porte parce qu’autrefois on voyait aussi dans la lumière, la lumière qui se répand, la lumière de nature solaire, le spirituel qui se répand. Et c’est pourquoi on nommait ces corps, comme le soufre et le phosphore, qui ont à voir avec l’action de la lumière pénétrant dans la matière, les porteurs de lumière.

Maintenant, et précisément parce que l’activité du soufre dans l’économie de la nature est si subtile, c’est en considérant et en apprenant à comprendre vraiment les quatre autres frères, carbone, hydrogène, azote, oxygène que nous verrons le mieux apparaître ce que représentent exactement ces corps dans l’ensemble de l’univers. Car le chimiste d’aujourd’hui ne sait pas grand chose de ces corps. Il sait quel est leur aspect extérieur, lorsqu’il les a dans son laboratoire, mais il ignore absolument tout de la signification profonde de ces corps dans l’ensemble des activités universelles. Et la chimie d’aujourd’hui ne nous en apprend guère plus sur ces corps que ne nous en apprend sur une personne la silhouette que l’on a croisée dans la rue, qu’on a prise en photo s’il se trouve et qu’on se rappelle en s’aidant de la photo.
Car la science ne fait pas beaucoup plus que photographier ces corps – dont il faut pourtant connaître la nature profonde – et ce qu’en disent les livres, la façon dont on en parle dans nos cours, tout cela n’a guère plus de contenu qu’une photographie, assurément.

Partons donc pour commencer – nous verrons en son temps les conséquences à en tirer pour le monde végétal – du carbone. Ce carbone, voyez-vous, est aujourd’hui déchu d’une position très aristocratique et Dieu sait que par la suite bien des êtres dans l’univers ont suivi le même chemin, pour tomber à un niveau très, très plébéien. Ne voit-on pas dans le carbone le charbon qui sert à chauffer les poêles ? N’y voit-on pas le graphite qui sert à écrire ? Il subsiste bien une forme modifiée du carbone à laquelle on donne encore une valeur aristocratique, le diamant ; mais on n’a plus tellement loisir de l’apprécier, parce qu’on ne peut pas se le payer. Ainsi ce que l’on sait du carbone, comparé à l’énorme importance qui est la sienne dans l’univers, c’est trois fois rien. Ce gaillard – nous l’appellerons ainsi – ce gaillard de couleur noire, on le tenait jusqu’à une époque relativement très récente, il y a quelques siècles encore, pour ce qu’on désignait d’un terme extrêmement noble : la « pierre philosophale ».

Qu’est-ce que la pierre philosophale ? 
 
La question a suscité bien des bavardages dont il n’est pas sorti grand chose. Car lorsque les alchimistes d’antan et leurs pareils ont parlé de la pierre philosophale, ils entendaient par là le carbone sous ses diverses formes. Et s’ils gardaient son nom à ce point secret, c’est que faute de le garder secret, n’importe qui aurait prétendu posséder la pierre philosophale, évidemment. Mais c’est bien du carbone qu’il s’agissait. 
Et pourquoi le carbone ?
Nous pouvons ici donner une réponse qui, tout en faisant appel à une conception ancienne, devrait être connue aujourd’hui. Voyez-vous, si l’on fait abstraction de la forme fragmentée sous laquelle, du fait que le carbone a passé par certains processus, nous le trouvons dans la nature (la houille ou encore le graphite), si nous saisissons le carbone dans son activité vivante, tel qu’il est véhiculé à travers le corps humain, à travers le corps de l’animal, tel qu’à partir de sa propre nature il édifie le corps de la plante, alors la substance amorphe – sans forme – que l’on se représente sous les espèces du carbone n’apparaît plus que l’aboutissement dernier, le cadavre de ce qu’est à proprement parler le charbon, le carbone, dans l’économie de la nature.

Le carbone est en effet le porteur de tous les processus créateurs de formes dans la nature.
Qu’il s’agisse d’une forme ou d’une autre, celle, relativement éphémère, de la plante ou celle, perpétuellement changeante, de l’organisme animal, le grand modeleur qui est là présent, c’est le carbone : c’est lui qui, non seulement porte en lui sa substantialité noire, mais qui,lorsqu’il est en pleine activité, qu’il est intérieurement mobile, est partout le porteur des images cosmiques qui créent les formes, des grandes imaginations cosmiques dont sort nécessairement tout ce qui dans la nature reçoit une forme. Un sculpteur caché est à l’oeuvre dans le carbone et ce sculpteur, en édifiant les formes les plus diverses qui sont élaborées dans la nature, se sert du soufre.
Si bien que si nous voulons nous faire une idée juste du carbone dans la nature, nous devons regarder comment l’activité de l’esprit dans l’univers s’humidifie en quelque sorte avec le soufre, fait oeuvre de sculpteur et édifie à l’aide du carbone la forme plus solide de la plante mais aussi celle qui déjà passe tandis qu’elle naît, la forme de l’être humain qui justement se différencie de la plante en ce qu’il est capable d’anéantir sans cesse la forme en train de naître en éliminant le carbone qui sous forme de gaz carbonique s’est combiné à l’oxygène. C’est justement parce que le carbone dans le corps humain nous donne des formes trop rigides, trop fermes, comme celles du palmier – il se donne pour tâche de nous conférer cette solidité – que la respiration déconstruit aussitôt, arrache le carbone à cet état de solidité, le combine à l’oxygène et l’évacue à l’extérieur ; c’est ainsi que nous sont données les formes mobiles dont, en tant qu’êtres humains, nous avons besoin.

Mais la présence du carbone dans la plante est telle que d’une certaine manière il y est retenu jusqu’à un certain point sous forme solide, même dans les plantes annuelles. Une maxime ancienne dit à propos de l’homme : « Le sang est un suc tout particulier » et on dit avec raison que le moi humain bat dans le sang, qu’il s’y exprime physiquement, mais pour être plus précis, c’est le carbone vivant, agissant, se donnant forme et à nouveau la défaisant, sur les traces duquel, humidifié avec le soufre, se meut dans le sang cet élément spirituel dans l’être humain que nous appelons le Moi ; de même que le Moi humain, qui est à proprement parler l’esprit en l’homme, vit dans le carbone, de même le Moi cosmique vit en quelque sorte dans l’esprit cosmique par le détour du soufre contenu dans le carbone qui se donne des formes et sans cesse les dissout. Il se trouve qu’aux époques antérieures de l’évolution de notre terre, le carbone a été ce qui s’est déposé, somme toute.
C’est seulement plus tard qu’est venu s’ajouter par exemple le calcaire dont l’homme se sert pour donner à son être une assise, une armature plus solides. Afin que puisse être mis en mouvement ce qui vit dans le carbone, l’homme crée dans son armature osseuse calcaire un soubassement solide ; l’animal aussi, du moins l’animal supérieur. Par là, l’être humain, avec la mobilité du carbone qui est en lui, se dégage du minéral pur, de la formation calcaire, solide, qui est celle de la terre et que lui aussi s’incorpore afin d’avoir en lui de la terre ferme.
Dans le calcaire de ses formations osseuses, l’être humain a en lui la terre ferme.

Vous en savez maintenant assez pour vous représenter qu’à la base de tout ce qui est vivant se trouve une armature carbonée plus ou moins solide ou plus ou moins fluctuante qui ouvre la voie au déplacement du spirituel à travers le monde. Permettez-moi de vous dessiner cela très schématiquement, cela suffira pour nous donner une vue tout à fait concrète de la chose. Je dessine ainsi une armature comme l’esprit peut en élaborer n’importe où à l’aide du soufre (voir en bleu sur le croquis). C’est donc soit du carbone en perpétuel changement, qui se meut à dose très fine dans le soufre, soit comme chez les plantes une armature de carbone devenue plus ou moins solide, mêlée à d’autres substances, à d’autres ingrédients qui l’ont rendue plus solide. Voyez maintenant : si nous considérons l’homme, ou en fin de compte un autre être vivant, il faut – nous l’avons souvent souligné depuis que nous sommes ensemble – que l’élément vivant en lui soit parcouru par l’éthérique qui est à proprement parler le porteur de la vie.

Donc ce qui représente ici l’armature carbonée d’un être vivant, il faut que cela soit également pénétré d’éthérique de telle sorte que cet éthérique ou bien se fixe davantage sur les éléments de cette armature, ou bien soit plus ou moins en mouvement. Mais il faut que l’éthérique soit répandu sur toute l’étendue de l’armature (en vert sur le croquis). Nous pouvons donc dire : il faut qu’un élément éthérique soit présent partout où cette armature existe. Mais cet éthérique, s’il restait seul de son côté, ne pourrait pas exister en tant qu’éthérique au sein de notre monde terrestre physique, c’est un premier point. Il passerait partout comme un néant furtif, pour ainsi dire, sans pouvoir se saisir de ce dont il a à se saisir dans le monde terrestre physique, s’il ne disposait d’un support terrestre. Tout ce que nous avons sur terre a ceci de particulier que le spirituel y a toujours besoin d’un support physique.

Les matérialistes, eux, ne tiennent compte que du support physique, ils oublient le spirituel.
Ils ont toujours raison, parce qu’effectivement la première chose qui s’offre à nous, c’est le support physique. Mais justement, ils restent totalement insensibles au fait que partout il faut au spirituel un support physique. Et ce porteur physique du spirituel qui agit dans l’éthérique – nous pouvons dire que dans l’éthérique agit le spirituel à son niveau le plus bas – ce support physique qui est parcouru par l’éthérique, parcouru de telle façon que l’éther s’humidifie en quelque sorte avec le soufre et introduit alors dans le physique ce qui n’est plus une forme à donner, ce qui n’est plus la constitution d’une armature, mais une perpétuelle mobilité, une perpétuelle vitalité à faire passer dans l’être de cette armature, cet élément physique qui, à partir de l’éther et avec l’aide du soufre, introduit la vie agissante, c’est l’oxygène. Si bien que ce que j’ai esquissé ici en vert, vous pouvez aussi vous le représenter, si vous le considérez sous son aspect physique, comme l’image de l’oxygène et par le canal de l’oxygène, de l’entité vivante, vibrante, ondoyante.

C’est par ce détour de l’oxygène que se meut l’éthérique avec l’aide du soufre. Et c’est par là que le processus respiratoire commence à prendre un sens. Nous absorbons l’oxygène par le processus respiratoire. Le matérialiste d’aujourd’hui ne parle que de l’oxygène qu’il a dans sa cornue quand il fait l’électrolyse de l’eau. Mais dans cet oxygène est partout vivant l’éthérique, le suprasensible à son niveau le plus bas, quand il n’en est pas supprimé comme nécessairement il est supprimé dans l’air qui nous entoure. Dans l’air que nous respirons, l’élément vivant de l’oxygène est tué afin que nous ne perdions pas connaissance en inspirant l’oxygène vivant. Car nous perdons connaissance lorsqu’un élément supérieur vivant pénètre en nous. Déjà une banale hypertrophie de croissance qui apparaît dans l’organisme, si elle se développe en un endroit où il ne le faudrait pas, nous fait perdre connaissance, sinon pire.
Donc, si nous étions entourés d’un air vivant, contenant de l’oxygène vivant, nous irions dans
tous les sens complètement abasourdis.

Il faut que l’oxygène autour de nous soit tué. Mais je dirais qu’il est, de naissance, le porteur de la vie, de l’éthérique. De même il devient aussitôt porteur de vie quand il sort de la sphère où il a mission d’agir, du fait qu’il lui faut extérieurement entourer nos organes des sens. Si nous le faisons entrer en nous par notre respiration, où il lui est permis d’être vivant, il redevient vivant. 
 
L’oxygène qui circule en nous n’est pas le même que celui qui nous entoure extérieurement. En nous, c’est de l’oxygène vivant et de même il redevient aussitôt oxygène vivant quand il quitte l’air atmosphérique pour pénétrer dans le sol, bien qu’il y vive d’une vie moins intense qu’en nous ou dans les animaux. Mais vivant, il le devient dans le sol.
L’oxygène présent sous la surface de la terre n’est pas le même que celui qui vit au -dessus de
la terre.
Il est certes difficile de tomber d’accord là-dessus avec les physiciens et les chimistes, car selon les méthodes qu’ils appliquent, il faut toujours que l’oxygène soit extrait de l’élément terrestre. Aussi n’ont-ils jamais à leur disposition que de l’oxygène mort. Il ne peut en aucune façon en être autrement. Mais c’est là une situation à laquelle est exposée toute science qui n’a en vue que le physique. Elle ne peut comprendre que des cadavres. En réalité, l’oxygène est le porteur de l’éther vivant et cet éther vivant s’empare de l’oxygène, le domine, en agissant par l’intermédiaire du soufre.

Voilà donc que j’ai maintenant deux éléments qui ne sont encore pour ainsi dire que juxtaposés : d’une part, l’armature carbonée dans laquelle manifeste son activité la forme la plus élevée du spirituel qui nous soit accessible sur terre, le Moi humain ou bien le spirituel cosmique à l’oeuvre dans les plantes. D’autre part, si nous examinons le processus tel qu’il se déroule en l’homme, nous sommes en présence de la respiration, de l’oxygène vivant qui se manifeste en l’homme et qui porte l’éther ; et nous avons encore l’armature de carbone qui est là, à l’arrière-plan, et qui chez l’homme est en mouvement. L’un et l’autre doivent nécessairement se rejoindre. Il faut que l’oxygène puisse emprunter les voies qui sont tracées d’avance par l’armature et il faut qu’il puisse aller là où une ligne, ou quelque chose d’approchant, est dessinée par le carbone, par l’esprit du carbone, et partout dans la nature il faut que l’oxygène porteur de l’éthérique puisse trouver le chemin qui mène vers le carbone porteur du spirituel. Comment s’y prend-il ? Qui sert ici de médiateur ?

Le médiateur, c’est l’azote. L’azote introduit la vie dans les formes incarnées dans le carbone. Partout où l’azote apparaît, il a pour mission de procurer la vie en servant d’intermédiaire au spirituel qui a d’abord trouvé forme dans le carbone. C’est l’azote qui partout, dans le règne végétal comme dans le règne animal et même à l’intérieur de la terre, jette un pont entre l’oxygène et le carbone. Et la spiritualité qui à son tour s’affaire dans l’azote avec l’aide du soufre, c’est celle que nous appelons spiritualité astrale. C’est la spiritualité astrale dans le corps astral de l’homme, c’est la spiritualité astrale dans l’environnement de la terre, où l’astral agit également dans la vie des plantes, des animaux,etc…

Spirituellement parlant, nous avons donc, intercalé entre oxygène et carbone, l’astral, mais cet astral marque le physique de son empreinte en se servant de l’azote pour pouvoir agir sur le plan physique. Partout où il y a de l’azote il se répand de l’astral. Car l’éthérique porteur de vie coulerait partout à flots à la façon d’un nuage, sans tenir le moindre compte de cette armature carbonée, si l’azote n’éprouvait pas une aussi prodigieuse attirance pour l’armature carbonée.
Partout où des lignes et des chemins sont tracés dans le carbone, l’azote entraîne à sa suite l’oxygène, l’astral de l’azote entraîne à sa suite l’éthérique (en jaune sur le croquis). Cet azote est l’entraîneur par excellence, celui qui entraîne le vivant vers le spirituel. C’est pourquoi l’azote en l’homme joue un rôle essentiel dans la vie de l’âme puisque la vie de l’âme sert d’intermédiaire entre la vie tout court et l’esprit.
Cet azote est, à proprement parler, quelque chose de vraiment merveilleux. Lorsque nous suivons le chemin qu’il parcourt dans l’organisme humain, c’est tout un être humain qu’il dessine. Il y a effectivement un homme-azote. Si nous pouvions l’isoler, ce serait le plus beau spectre qui puisse exister. Car il imite point pour point ce qui se trouve dans l’armature osseuse de l’homme. D’un autre côté, il se remet aussitôt à s’écouler dans la vie. Ainsi plonge le regard dans le processus respiratoire.

 Par ce processus, l’homme prend en lui l’oxygène, autrement dit la vie éthérique. Puis intervient l’azote interne qui entraîne l’oxygène partout où il y a du carbone, c’est-à-dire des formes actives et changeantes ; il y amène l’oxygène afin que celui-ci aille chercher la substance charbon et l’évacue.
Mais c’est bien par l’intermédiaire de l’azote que l’oxygène forme du gaz carbonique et que l’oxyde de carbone se trouve expiré. Cet azote nous entoure de tous côtés. Il n’y a autour de nous qu’une faible proportion d’oxygène – porteur de vie, on s’en souvient – alors qu’il y a une importante proportion d’azote de nature astrale et porteur d’esprit. De jour comme de nuit, nous avons un besoin considérable d’oxygène autour de nous. Nous avons peut-être moins de considération pour l’azote, de jour comme de nuit, parce que nous estimons – je parle ici de l’azote contenu dans l’air que nous respirons – en avoir moins besoin. 
Pourtant l’azote est bien ce qui a avec nous une relation spirituelle. Vous pourriez faire l’expérience
suivante :
Vous pourriez tenter l’expérience en plaçant un homme dans un volume d’air déterminé en milieu clos et vous pourriez soustraire à l’air ambiant une petite quantité d’azote de manière que cet homme soit entouré d’un air un peu plus pauvre en azote que dans les conditions habituelles. Vous vous convaincriez, si l’expérience pouvait être menée à terme avec prudence, que l’azote se reconstitue immédiatement, non pas de l’extérieur mais, ainsi qu’il s’avère, de l’intérieur de l’homme. L’homme doit céder son azote de manière à lui restituer la proportion à laquelle il est habitué.
C’est une nécessité pour nous autres hommes que de restaurer la proportion exacte entre notre être intérieur tout entier et l’azote qui nous entoure. La quantité d’azote extérieur ne peut en aucun cas diminuer. Certes, il ne perdrait rien de sa valeur : comme nous n’avons pas besoin d’azote pour respirer, il y en aurait toujours assez. Mais la relation spirituelle qui s’attache à lui exige la quantité d’azote qu’on a l’habitude de trouver dans l’air (...)


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